Echo Presse

Behnam Keryo fera découvrir la calligraphie à la Fête du Livre à Rocamadour

Le scribe Behnam Keryo, né à Mossoul-Ninive sur le Tigre, universitaire, musicien et poète sait trouver en lui les gestes de ses lointains ancêtres. Toute sa démarche est de restituer ce trésor de civilisation afin que chacun en soit initié. Il prend à son compte l’affirmation inscrite sur une tablette provenant de Sumer :”La mort ne peut atteindre celui qui sait écrire...” et compte le prouver avec son association "La Maison du Scribe", dont il est l’animateur. Sa langue maternelle est l'araméen, langue de Jésus et l'une des premières langues alphabétiques de l'humanité. Il organise des ateliers de calligraphies et d'écritures cunéiformes sur argile, et il sera présent à la Fête du Livre à Rocamadour, le dimanche 6 septembre.

Castelnau-Montratier. La reliure à l'honneur au salon des éditeurs

Lors du 10e Salon des éditeurs en région, le 25 octobre, dans en la salle des fêtes autour des ateliers d'arts plastiques et de calligraphie gratuits qui avaient pris place règnait une atmosphère appliquée. Là, enfants et adultes, enthousiastes et curieux, s'essayaient, dans l'un, à réaliser une œuvre sur un thème proposé par Karine Veyres, animatrice d'« Appel d'Art », dans l'autre, à l'art de la calligraphie proposé par Behnam Keryo. Chacun de s'exercer « à faire de la belle écriture » munis d'un calame. Ce roseau ou bambou dont se servaient les anciens pour écrire. Trempant son extrémité légèrement biseautée dans l'encre de Chine, puis le faisant adhérer constamment sur la feuille blanche, chaque participant s'appliquait à faire de haut en bas « un trait debout, en bonne santé », puis un autre, de droite à gauche, d'un seul trait, au sens propre. Cet apprentissage-là s'accompagnait en même temps de plongées captivantes jusqu'aux origines de l'écriture. De la civilisation mésopotamienne : tablette d'argile et stylet en bois (buis ou olivier) constituaient le média et l'outil de l'écriture cunéiforme, faite d'empreintes de coins signifiants en forme de clous. Les démonstrations de reliure présentées par Anne-Marie Mamet suscitaient aussi grand intérêt.

Castelnau-Montratier. Un atelier d'initiation à la calligraphie avec Behnam Keryo

L'atelier d'initiation à l'art de la calligraphie proposé conjointement par la bibliothèque municipale de Castelnau-Montratier et A livres ouverts était animé par Behnam (signifiant « bien nommé » en araméen) Keryo auprès d'enfants et adultes. Tous, bien installés dans le calme de la salle de lecture, étaient invités d'emblée à s'exercer « à faire de la belle écriture » munis d'un calame, roseau ou bambou dont se servaient les anciens pour écrire. Cet apprentissage initiatique s'accompagne en même temps de plongées captivantes jusqu'aux origines de l'écriture, de la civilisation mésopotamienne. Puis chaque participant disposant d'une tablette d'argile et d'un stylet en bois (buis ou olivier) découvrait l'écriture cunéiforme en gravant des coins (signifiants) en forme de clous.

Behnam Keryo aura réussi à communiquer de manière intéressante, conjuguant avec humanité et talent, l'art de transmettre connaissances et savoir-faire liés à la calligraphie. Quant aux participants de l'atelier chacun se voyait offrir en fin de séance un calame pour continuer d'aborder tels des miroir, écritures et civilisations humaines.

Pradines. Behnam Kéryo initie à l'art de la calligraphie

Plusieurs rendez-vous culturels sont proposés par la bibliothèque et l'association « A livres ouverts ». Un atelier pour adultes d'initiation à l'art de la calligraphie, animé par Behnam Kéryo, est organisé de 14 h 30 à 16 h 30 le samedi 18 avril à la bibliothèque municipale située au premier étage de la Maison Jacob à Castelnau. Au même endroit, une exposition, intitulée « Graffs » et signée Jean-Pierre Février, sera accueillie du 17 au 30 avril. L'entrée est gratuite.

De la calligraphie en cours de maths

Ce jour-là, ils ont troqué calculatrices et feuilles de papier contre tablettes d'argile et stylets. Devoir du jour : reproduire une table de multiplication par 25 trouvée à Suse, dans la première moitié du IIe millénaire av. J.-C.

Un module suivit lundi matin par les élèves de seconde du lycée Clément-Marot, en option sciences médico-social et technique de la gestion.

Keryo Benham, artiste-universitaire iraquien, s'est employé à expliquer le système de numération babylonien. Héritage de Mésopotamie « Et plus précisément d'Irak ». Les lycéens ont remonté le temps, se sont penchés sur une civilisation. Celle d'hommes et de femmes écrivant sur des tablettes d'argile fraîches qu'ils laissaient sécher au soleil, voici 4 000 ans.

Une approche historique des maths

Un moyen « d'aborder les maths autrement. Une porte ouverte sur autre chose. Et ici, sur l'histoire » a expliqué leur professeur de mathématiques attitré, Laurent Gruffeille.

L'atelier s'est achevé sur une approche de la calligraphie. « Des lettres enchantées » tracées à l'encre végétale par l'artiste. Après avoir donné quelques enseignements sur la langue araméenne Keryo Benham aura remis à chacun des élèves un papier sur lequel figurait leur prénom dans la langue.

Finalement, une matinée ludique, artistique et mathématique s'inscrivant dans le cadre du programme de ces élèves de seconde. Ils suivront d'ailleurs quatre autres modules sur d'autres thèmes pendant l'année, toujours en relation avec les maths.

Behnam Keryo invité au British Museum

CAHORS (46) - Calligraphie. Du 18 au 21 mai, le Lotois de Valprionde expose ses reproductions de tablettes cunéiformes sumériennes.

Après une exposition des œuvres d'écritures cunéiformes et de calligraphies arabes et araméennes de Behnam Keryo à la bibliothèque nationale de France (BNE), le Scribe lotois est invité au British Museum. Il exposera quelques-unes de ses tablettes cunéiformes, plusieurs planches de calligraphies en araméen des textes de Saint Ephrem IVe siècle sur le jeûne de Ninive-Mossoul (Irak), ville natale de Behnam Keryo et la visite du prophète turbulent et rebelle Jonas dans Ninive « la lionne en son antre, Ninive la matrice de puissants ». Aussi, les Londoniens découvriront des bijoux, charmes et talismans de Mésopotamien du design de notre artiste universitaire avec inscriptions telles que : « Que le seigneur te bénisse, te délivre de tout mal et te sauvegarde en bonne santé et heureux éternellement ». Non ce n'est pas une prière chrétienne mais un psaume de Mésopotamie (Irak) du IIIe millénaire avant Jésus Christ. Ou encore cette inscription de ce poème d'amour sur deux boucles d'oreille qui semblent chanter des refrains chaque fois que le beau visage de l'heureuse dame qui les porte, bouge, ou répéter au rythme de ses yeux délicieux de femme… La boucle d'oreille de droite dit : « Époux : Cher à mon coeur, grande est la beauté, douce comme le miel ».

Tandis que celle de gauche répond : « Ton coeur ? Je suis comment égayer ton coeur ! Ton âme ? Je sais comment réjouir ton âme ». Non ce n'est pas un texte contemporain. Il s'agit du plus vieux chant d'amour nous provenant d'Ur en Chaldée toujours en Irak. L'homme a-t-il vraiment changé… Les ateliers sont déjà pleins d'inscrits et toute la manifestation aura lieu dans la grande cour royale du Musée britannique. L'organisatrice de cette initiative est une Française originaire de Midi-Pyrénées qui travaille dans le département de Mésopotamie au musée.Tout cela se passera du 18 au 21 mai dans la capitale de Sa Majesté Reine d'Angleterre.

Les gestes du scribe aux confins de la Mésopotamie

AGEN (47) - Culture. Calligraphe, Behnam Keryo anime des ateliers au musée.

À partir d'une approche plastique des œuvres et un parallèle avec la collection d'antiquités orientales de Camille Aboussouan, le musée des Beaux-Arts propose, cette année, des ateliers d'initiation aux écritures et calligraphies orientales animés par le calligraphe Benham Keryo, passionné de civilisations et universitaire reconnu. Samedi, le premier atelier était dédié à l'écriture cunéiforme ou les gestes séculaires des scribes. Accompagné de sa cithare, cet Irakien d'origine a lancé des ponts entre musique et calligraphie. Les stagiaires ont découvert les rudiments des caractères cunéiformes gravés sur des tablettes en argile à l'aide de stylets en buis ou olivier : « Retrouvées sur des tables de calcul, en astronomie, astrologie, mais aussi qui ont influencé des psaumes bibliques ». Une deuxième session se tient les 26 ou 27 novembre consacrée cette fois à l'écriture araméenne, l'une des premières écritures alphabétiques avec encre de chine et calames en roseau ou bambou. Enfin, les 28 ou 29 janvier, initiation à l'écriture et la calligraphie arabe. Inscriptions obligatoires au musée, au 05 53 69 47 23. Behnam Keryo, « La Maison du Scribe », tél. 05 65 31 82 63.

Voyage hors du temps

CAUSSADE (82) - EXPOSITION. L'INDE AUX 1001 DIVINITÉS, VERNISSAGE AUJOURD'HUI.

Aujourd'hui lundi 26 avril à 18 heures, aux Récollets, aura lieu le vernissage de l'exposition intitulée «L'Inde aux mille et une divinités, fastes et splendeurs des temples indous» présentée par Behnam Keryo. L'exposition est ouverte du lundi 26 au jeudi 29 avril de 8 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures. Elle sera suivie d'une conférence-diaporama le vendredi 30 avril à 18 heures, dans la salle des conférences et d'un spectacle de danse. Cette exposition propose un voyage hors du temps, dans un paradis sur terre où les êtres de chaire, dieux et déesses cohabitent, en Inde. Envoûtant, hallucinant, magique. Rien n'est jamais trop magnifique pour Dieu ou les dieux. Partout dans le monde, cathédrales et mosquées, temples ou pagodes rassemblent ce que créateurs et artisans ont su faire de plus beau pour exprimer leur foi, construire et décorer leurs sanctuaires et célébrer leurs dieux. Capitale culturelle de l'état de Tainil-Nadou au sud de l'Inde, Madhurai possède l'un des temples les plus impressionnants du sous-continent indien: celui de Minakshi. Cité sainte dans la cité, ses remparts renferment tout un cycle d'activités, «Marchands du temple», jeunes filles tondues vouées au temple, brahmanes astrologues, vaches et éléphants sacrés y font bon ménage. Des cornacs tintant une bourse bien garnie, ordonnent aux éléphants caparaçonnés de bénir les fidèles de leurs trombes. Le pavillon des milles colonnes est un véritable labyrinthe de corridors sonores, une forêt de piliers. De l'éblouissement des néons, on est projeté dans la pénombre des recoins mystérieux où tremblotent les flammes des lampes à huile. Etres de chaire et statues de granite se côtoient entrelacés et si nombreux que l'on se demande qui est vivant, qui est pierre. Déesses de la fertilité, mère universelle, dieux baignés, parfumés, pomponnés pour la nuit. Civa sort de son temple sur un palanquin, entouré de prêtres, de porteurs de torches et au son du cor qui l'accompagnent jusqu'à la demeure de sa favorite Minakshi, la belle «aux yeux en forme de poisson». Celle qui dans le saint des saints prône dans toute sa gloire. Une atmosphère mystique règne. Figés dans une immobilité absolue, l'assemblée des fidèles prie devant les statues noires et luisantes des divinités ruisselantes de lait aigre et couvertes de beurre et en l'honneur de qui des dévots en extase se livrent à des marches nocturnes sur des braises ardentes. Spectacle bouleversant, dément, terrible, hallucinant et magique.

Retour aux sources des belles lettres

CAHORS (46) - MERCUES La calligraphie enseignée aux jeunes, hier, au salon du livre

Vedette incontestable du salon du livre de Mercuès, l'atelier de calligraphie animé par un passionné et spécialiste de belles lettres, Behnam Keryo (d'origine irakienne) a particulièrement captivé les jeunes qui, sans pour autant bouder les auteurs régionaux présents, ont assailli de questions leur professeur d'histoire d'un jour.

Ils ont ainsi appris le maniement du roseau et découvert que cet instrument à l'aspect rudimentaire fut jadis utilisé par nos ancêtres en guise de plume destiné à l'écriture de lettres et d'ouvrages. Ainsi, le roseau trempé dans des petites fioles d'encre noire a permis à Stéphane et Philippe, deux adolescents, de réaliser des dessins et figures calligraphiques du plus bel effet. De son côté, la jeune Gwladys faisait figure d'experte: « J'ai déjà eu l'occasion d'apprendre cette technique d'écriture. Cela m'intéresse beaucoup », dit-elle pour le plus grand plaisir de Behnam Keryo régulièrement au contact d'élèves dans les établissements scolaires du département où il enseigne cette science de l'écriture.

Autre avis, nouvel élan d'enthousiasme: « C'est une autre façon d'écrire. J'aime beaucoup former des lettres de cette façon. C'est agréable et beau à voir », poursuit Mélanie.

La magie des alphabets

CAHORS (46) : Un atelier de calligraphie animé par le professeur universitaire de civilisations anciennes, Behnam Keryo

Les activités extra-scolaires mises en place par le service de la vie scolaire et des actions éducatives dans le cadre du contrat Jeunesse et Sports (CJS), sous la responsabilité de Bruno Gatignol, adjoint au maire, ont démarré samedi par un atelier de calligraphie animé par le professeur universitaire de civilisations anciennes, Behnam Keryo.

Les trois séances gratuites se sont déroulées entre 14heures et 18heures et ont accueilli 26 enfants et 18 adultes, parents, accompagnateurs et animateurs. Dans le cadre somptueux du fonds ancien, mis à disposition avec le regard bienveillant de Nicole Bousquet, la bibliothécaire, la magie a opéré, sous le charme de la pédagogie tonique et vivifiante de Behnam Keryo, nous avons parcouru le monde et les divers alphabets inventés pour « s'exprimer, communiquer, laisser une trace, ne pas être un légume », nous avons remonté le temps, (nombreux étaient les enfants qui avaient été initiés à la calligraphie « onciale » du IV^e siècle, lors d'ateliers mis en place dans leurs écoles ou avec les espaces sociaux et citoyens au cours du CJS 2001) jusqu'au temps de l'écriture sur la pierre, les os, l'argile.

Après s'être essayé à la calligraphie ancienne, à l'aide du Kalen (roseau dont Behnam nous a révélé le secret de la taille) et du brou de noix comme encore, chacun est parti avec de « beaux mots », inscrits sur leur plaquette d'argile et sur une feuille de papier, tous désireux de revenir pratiquer l'art de la belle écriture, les samedi 9 mars, 23 mars, 27 avril, 25 mai, 15 juin.

L'art millénaire de l'écriture

SOUILLAC (46) : Aux sources de la civilisation

Le week-end de calligraphie, organisé par les Chevalets de Souillac et Behnam Keryo, se termine ce soir par un concert à l'abbatiale.

«A l'heure d'Internet, les gens en ont assez de taper leurs messages. Ils veulent écrire et revenir à l'authentique ». De l'authentique, Behnam Keryo en propose depuis hier dans la salle Salle Saint-Martin, au cours d'un stage de calligraphie organisé avec la complicité des Chevalets de Souillac.

D'origine irakienne, cet universitaire, musicien autodidacte et poète pratique depuis longtemps l'art de l'écriture. Un art qui puise sa source dans des civilisations millénaires: la calligraphie araméenne (la langue maternelle de Behnam Keryo, et sans doute celle de Jésus) qui a inspiré la calligraphie arabe dessinée par des roseaux, ou l'écriture cunéiforme, sur des plaques d'argile gravées à l'aide de stylets.

Les gestes des scribes

Behnam Keryo a retrouvé les gestes des scribes, comme il y a 6.000 ans pour reproduire des tablettes d'astrologie ou de mathématiques à l'identique: « Ce ne sont pas des copies, j'y ai mis toute mon âme », explique- t-il.

Après Cahors, et avant Tolède et Milan, Behnam Keryo expose quelques-unes de ces tablettes à Souillac. Ainsi que quarante panneaux comprenant l'alphabet araméen transcrit accompagné de poèmes, et des photographies de bas-reliefs (scènes de chasse et de batailles) sur la ville légendaire de Ninive (aujourd'hui Mossoul), qui montrent la force et la grandeur de cette ville assyrienne au bord du Tigre.

C'est à Ninive que la première bibliothèque en argile de tous les temps fut découverte au siècle dernier. C'est à Ninive que Behnam Keryo est né, avant de venir s'installer il y a quelques années dans le Quercy blanc, à Valprionde. « Mais nous sortons tous du même utérus: la Mésopoatamie. Des milliers d'années après les Araméens, on ressent toujours les mêmes émotions en écoutant leurs poèmes ».

Exposition et initiation à la calligraphie aujourd'hui de 10 heures à midi et de 14 heures à 17 heures, salle Saint- Martin. Behnam Keryo donnera un concert à l'abbatiale Sainte-Marie, ce soir à 20 h 30. Au programme: chants chaldéens de Saint Ephrem (IV^e siècle), poèmes accompagnés de cithare et flûte, chants assyro-babyloniens. Entrée: 45 F (scolaires 25 F)

J. P.

Aux sources de l'écriture arabe

SOUILLAC (46)

Samedi et dimanche, l'association des Chevalets de Souillac organise un stage de calligraphie arabe (pour adultes et enfants) avec Behnam Keryo dans la salle Salle Saint- Martin.

D'origine irakienne, cet universitaire, musicien autodidacte et poète pratique depuis longtemps cet art de l'écriture. Installé à Valprionde dans le Quercy Blanc, sa culture plonge dans les origines des civilisations sumériennes, assyriennes et babyloniennes. Il est né à Mossoul, l'ancienne Ninive des Chaldéens, dans le bassin du Tigre et de l'Euphrate. C'est dans cette ville que fût découverte au siècle dernier la première bibliothèque de tous les temps: des tablettes écrites en caractères cunéiformes. La langue maternelle de Behnam Keryo, c'est l'araméen. Il a appris l'arabe à l'école.

Behnam Keryo a été au centre d'une exposition pendant un mois au fonds ancien de la bibliothèque de Cahors. Seront présentés à Souillac une exposition, un diaporama: samedi de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures, et dimanche de 10 heures à midi et de 14 heures à 17 heures. Renseignements et inscriptions au 05.65.37.10.03.

Le week-end de calligraphie sera clôturé par un concert de Behnam Keryo à l'abbatiale Sainte-Marie, dimanche à 20 h 30. Au programme: chants chaldéens de Saint Ephrem (IV^e siècle), poèmes accompagnés de cithare et flûte, chants assyro- babyloniens pour s'entendre conter l'épopée de Gilgamesh, qui était à la recherche de l'immortalité.

Quand l'écriture devient un jeu d'enfants

CASTELSARRASIN (82) : Behnam Keryo, un calligraphe hors du commun

« Pourquoi est-il si important de savoir écrire et lire?, demande Behnam Keryo.

- Pour pouvoir envoyer des lettres.

- Et à quoi sert d'envoyer des lettres?

- A avoir des nouvelles!, s'exclame l'un.

- A se faire des amis, poursuit l'autre.

- A apprendre des choses, lance une troisième.

- C'est très bien les enfants. Savoir écrire vous permettra de vous ouvrir sur les autres et d'apprendre beaucoup de choses. Car si vous restez devant la télévision, qu'est- ce qui va vous arriver? »

Les réponses fusent, joyeuses:

« On va devenir une salade!

- Une tomate!

- Une carotte!

- Un légume!»

Dans un coin de la salle Descazeaux, ce lundi après-midi, l'atelier de calligraphie devient jonglerie de mots.

Quand on a 6 ou 7 ans, comme ces enfants de CP et CE1 de l'école Notre-Dame, il y a un temps pour apprendre et un temps pour s'amuser. Benham Keryo a tout compris et sait charmer son auditoire.

Comment pourrait-il en être autrement quand on est né au milieu des arabesques, de la « belle écriture »?

« C'est vrai, la calligraphie est une deuxième nature pour moi. Je suis originaire de Mossoul, en Irak, une ville anciennement appelée Ninive, fondée au VI^e millénaire avant Jésus-Christ et qui fut la capitale de l'Assyrie. Ma langue maternelle est l'araméen. »

L'araméen, une des langues les plus anciennes de notre civilisation, celle que parlait Jésus-Christ, pour ne citer que lui.

Benham Keryo a été élevé dans la confession chrétienne. « L'écriture, comme les chants et la lecture, je l'ai apprise à l'église, avec les Chaldéens. »

Il y a 24 ans, Behnam Keryo a quitté son pays, l'Irak, pour n'y retourner que très récemment. Entretemps, il a exercé la profession de journaliste à Paris. Après une expérience au Kenya, il est revenu en France et s'est installé dans la campagne lotoise il y a 6 ans. Universitaire, musicien et poète, Benham a organisé de nombreuses expositions sur le commencement de l'écriture et la calligraphie.

Une passion qu'il est très heureux de communiquer aux plus jeunes. « J'adore animer des ateliers pour les scolaires. Là, mon carnet est rempli jusqu'au 20 décembre. »

Invité du Salon d'automne, le calligraphe irakien sera présent jeudi, vendredi et samedi, salle Paul Descazeaux. Que vous soyez enfant ou adulte, ne manquez pas de faire un brin de conversation avec lui.

Au commencement était l'écriture...

Benham vous dira la suite. C'était au temps où les hommes écrivaient sur des pierres ou à défaut, sur de l'argile. Les premières lettres avaient la forme de clous.

Et les petits de Notre-Dame de s'appliquer à prononcer ce mot qu'on aurait dit barbare: « cu-né-i-forme (1) ».

Cela méritait bien qu'on applaudisse Cyril.

P.-J. P.

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(1) L'écriture cunéiforme a été inventée à la fin du IV^e millénaire par les Sumériens et utilisée dans le Proche-Orient jusqu'au I^er millénaire avant Jésus-Christ.

Concert pour une épopée de 6.000 ans

FINHAN

Après l'exposition à la salle polyvalente de «Ninive, la cité légendaire», un diaporama sur les villes de Mésopotamie, villes de lumières, villes de poussière, et l'atelier d'initiation à la calligraphie arabe, chaldéenne et cunéiforme sur argile, Behnam Keryo proposait un concert en l'église SaintMartin de Finhan.

L'épopée de Gilgames

Un public venu en assez grand nombre se faisait d'abord expliquer par le curé de Finhan combien la bible a pu puiser dans les textes mésopotamiens.

Puis l'artiste chantait des textes assyro-babyloniens avec «l'Epopée de Gilgames», l'homme qui ne voulait pas mourir. C'est la plus belle uvre littéraire mésopotamienne.

Vieille de quelque cinquante siècles, cette épopée raconte l'histoire d'une amitié extraordinaire et la recherche désespérée de l'immortalité. Une première partie qui se terminait en poèmes, à la flûte et à la harpe, avec l'interprétation du premier chant d'amour.

Chants liturgiques chaldéens

En deuxième partie, Behnam Keryo proposait des chants et des hymnes liturgiques appartenant à l'église chaldéenne, appelée aussi l'église des Perses qui comprend les chrétiens d'Iraq, de Turquie, d'Iran et parfois du sous-continent indien et même de Chine. Très touchés, voire bouleversés, les spectateurs écoutaient ces très anciens chants transmis de génération en génération et qui demeurent encore fort peu connus en Occident. Un concert qui terminait de la plus belle manière qui soit une épopée finhanaise de cinq jours.

Les gestes du scribe aux confins de la Mésopotamie...

«Ateliers thérapeutiques»

Comment ne pas tomber sous le charme ? Lorsque la main reproduit les gestes des Mésopotamiens, qui déjà 3500 ans avant notre ère utilisaient cette forme d’écriture, pour documenter leur histoire, transmettre un message ou accumuler les connaissances grâce auxquelles les hommes peuvent progresser ?

La calligraphie va plus loin puisque Behnam Keryo n’hésite pas à parler de thérapie. Chacun a un espace pour ne point empièter sur celui des autres. Il faut travailler les lettres. Trouver la juste mesure, une harmonie du trait et des proportions.

Le pouvoir des mots, la tendresse des sentiments

Sa voix coule comme le thé au parfum de jasmin, sucrée comme les dattes de l’Irak son pays natal. Couleur, rondeur, onctuosité et subtilité. Behnam Keryo ne fait pas l’embargo sur sa culture. Enfant du Pays d’entre les deux Fleuves, avec lui nous y voilà très exactement aux sources mêmes de l’Ecriture en Mésopotamie ! Berceau de la Civilisation, terre de Révélation, patrie d’Abraham. Aujourd’hui on dit irakien, 2000 ans avant Jésus-Christ, on aurait parlé de Babyloniens ou d’Assyriens... Oui le pays de Behnam Keryo est la glorieuse Babylone de la Bible.

Le Scribe en sa maison

Le scribe Behnam Keryo, universitaire, musicien et poète s’est trouvé en lui les gestes de ses lointains ancêtres.. Toute la démarche de Behnam Keryo c’est de restituer ce trésor de civilisation afin que chacun en soit initié. Il prend à son compte l’affirmation inscrite sur une tablette provenant de Sumer :”La mort ne peut atteindre celui qui sait écrire...” et compte le prouver avec son association La Maison du Scribe, dont il est l’animateur.